Tour de France - Jean-Marie Leblanc évoque la "grande bonté" de Charly Gaul
| Tour de France - Jean-Marie Leblanc évoque la "grande bonté" de Charly Gaul |
L'ancien champion cycliste Charly Gaul était un homme d'"une grande bonté", rapporte le directeur du Tour de France, Jean-Marie Leblanc après l'annonce, mardi, du décès du Luxembourgeois à l'âge de 72 ans. "J'ai connu Gaul par les livres et les photos puis je l'ai découvert en 1989 quand le Tour est parti pour la première fois de Luxembourg", a déclaré à l'AFP le directeur du Tour, l'épreuve de référence du monde cycliste gagnée par Gaul en 1958. "Il faut rendre grâce aux dirigeants luxembourgeois qui l'ont remis ainsi dans le circuit du sport. Par la suite, il était devenu un fidèle du Tour, il m'envoyait régulièrement une carte quand il était en vacances en France, il avait en quelque sorte redécouvert le Tour", a ajouté Jean-Marie Leblanc en ayant une pensée pour sa femme et sa fille "qui lui avaient redonné une raison de vivre". Le directeur du Tour a insisté autant sur l'affection envers l'homme, "sa grande bonté, sa modestie, sa tolérance", que sur l'admiration envers le champion, "une silhouette gracile qui tournait les jambes incroyablement vite et était capable de creuser des écarts énormes en montagne". "Avec sa barbe, sa ligne un peu rebondie, il passait pour une sorte de sage, un peu paternel" envers ses lointains successeurs, l'Italien Marco Pantani bien sûr et aussi le Français Richard Virenque, a poursuivi Jean-Marie Leblanc en soulignant: "Il n'était pas du tout nostalgique. Au contraire, il était en imprégnation avec le cyclisme d'aujourd'hui, à la façon d'un supporteur. Je n'ai pas connu beaucoup de champions comme lui." Le directeur du Tour a conclu par une anecdote personnelle: "En 2002, pour le deuxième départ du Luxembourg, je suis allé chez lui. Tout était dédié au cyclisme, des livres, des trophées, des médailles, etc. On entrait chez lui comme on entrait dans une chapelle." |