Saison 2006: une place à prendre

Publié le par Mavrik

Saison 2006: une place à prendre
 

La saison cycliste 2006, qui démarre mardi sur le continent européen par le GP La Marseillaise, doit dévoiler le nom du successeur de Lance Armstrong, l'Américain qui s'est retiré l'été dernier après une septième victoire dans le Tour de France.

Sur fond de conflit entre grands organisateurs et l'Union cycliste internationale (UCI), le cyclisme entame un nouveau chapitre sous l'ombre toujours menaçante du dopage. Dans la course-phare du calendrier, sept années d'une domination souvent implacable ont figé la hiérarchie et souvent éclipsé les autres acteurs de ce sport.

L'arrivée au sommet du géant belge Tom Boonen, jeune et rayonnant champion du monde depuis septembre dernier, serait-elle un présage ? La nouvelle vague, qui a tardé l'an passé à confirmer les promesses de la saison précédente, attend. Ses deux plus beaux représentants, l'Italien Damiano Cunego (unique leader de son équipe après le départ de Simoni) et l'Espagnol Alejandro Valverde, patientent encore dans l'antichambre.

Pour l'heure, les places sont encore occupées par la génération précédente. L'Allemand Jan Ullrich a obtenu les pleins pouvoirs de sa formation pour toucher son immuable objectif du maillot jaune, l'Italien Ivan Basso, le prétendant logique, a le Giro et le Tour en ligne de mire.

Dans son ambitieuse tentative (un doublé ?), Basso devra commencer par s'imposer pour le maillot rose du Giro à l'Italien Danilo Di Luca, qui a inauguré en 2005 le palmarès du circuit ProTour. Avant de retrouver Ullrich dans le Tour mais aussi le Kazakh Alexandre Vinokourov, qui a choisi une équipe espagnole pour ce grand défi (avec son compatriote Kaschechkin).

L'exception française

Car, plus que jamais, le cyclisme recrute à l'Est où, des vagues d'arrivants, émergent des coureurs de grands tours (Menchov, Karpets, Popovych). A l'Ouest, le départ d'Armstrong pose un grand point d'interrogation. A moins que son lieutenant préféré, l'Américain George Hincapie, utilise le savoir-faire "jaune" du maître.

Dans les classiques, les grands pays traditionnels continuent à faire la loi, à la notable exception française. Les Français, aux ambitions sportives limitées, se consolent difficilement avec la part belle offerte à leurs équipes, désormais majoritaires dans l'élite (cinq sur vingt). Sur les podiums des grandes courses d'un jour, les marches sont dévolues à d'autres pays.

Les places fortes ? Elles restent l'Italie, qui aligne le champion olympique Paolo Bettini et le sprinteur Alessandro Petacchi en première ligne d'un peloton fourni, la Belgique, avec l'inévitable Tom Boonen, l'Allemagne, dont le cyclisme en plein essor (coureurs, équipes, épreuves) a la chance de compter sur l'inépuisable Erik Zabel, les Pays-Bas, qui voient poindre une très prometteuse génération, voire l'Espagne, malgré nombre d'incertitudes (annulation de courses, affaire Heras, etc).

Déjà, la cohabitation sous le même maillot de Bettini et de Boonen, de Petacchi et de Zabel, attise les questions sur le terrain. Le premier grand rendez-vous est fixé à Milan-Sanremo (18 mars), la classique qui réunit le peloton divisé jusque-là sur deux fronts (Paris-Nice et Tirreno-Adriatico). Les premières réponses seront alors connues.


Publié dans Infos

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